Riff Reb’s

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Riff Reb's

Auteur au graphisme aigre-doux, Riff Reb’s né en Algérie en 1960. Alors qu’il est encore enfant, sa famille posera définitivement ses bagages au Havre et l’artiste lui-même, qui n’a quitté la cité béton que pour quelques années parisiennes et bruxelloises, planche désormais face à la mer.

Riff Reb’s a fait ses études aux Arts Décoratifs de Paris. C’est là qu’il rencontre Arthur Qwak avec qui il fondera l’atelier Asylum un soir de beuverie de 1984. L’autrice Édith, qui deviendra son épouse, les rejoint rapidement dans l’aventure. Puis d’autres noms de la bande-dessinée se joignent à eux tels Ralph, Joe Ruffner, et bien sûr, Cromwell… Un Cromwell avec qui il collabore sur la série d’animation Les Mondes engloutis, dont ils réalisent également les albums BD. L’année suivante, les deux compères lancent Le Bal de la sueur, une série BD en trois volets mettant en scène un capitaine de rafiot aux allures de punk aussi bête que méchant sur un décor amazonien. S’ensuivent avec d’autres complices La Crève, Myrtil Fauvette, Bergson et le Kid, Glam et Comet

Il n’a fallu que quelques années à Riff Reb’s pour qu’on le hisse au rang de chef de file d’une nouvelle école de bande dessinée, mêlant habilement un graphisme dynamique, acéré et novateur, à un discours souvent irrévérencieux. La preuve par une bibliographie retors, un auteur acerbe est né.

Admirateur depuis longtemps de la plume de Pierre Mac-Orlan, Riff Reb’s choisit d’en adapter l’un de ses romans favoris. A bord de l’Etoile Matutine sortira dans la collection Noctambule, pour livrer cette histoire de pirates truculente qui évite tous les poncifs de la mythologie du genre.

Devant le succès rencontré, tant auprès du grand public que des critiques, Riff Reb’s se voit encouragé à poursuivre dans cette veine maritime et littéraire. En 2012 paraît Le Loup des mers sur une adaptation fidèle du roman de Jack London. En 2014, il poursuit son odyssée sur un recueil de nouvelles de grands noms de la littérature d’aventure : Stevenson, Conrad, Hodgson, Mac-Orlan à nouveau…

Après ces trois livres d’inspiration maritime, Riff reste chez Noctambule pour un recueil de splendides illustrations noir & blanc. On y trouve des bateaux, des marins, des vagues, des mouettes, des tempêtes… Le format des images s’étend… Laissant libre court à un travail précis de lumières et d’ombres. Ça s’appelle Marines.

Mais Riff Reb’s est très loin de se cantonner à la BD. Il est un illustrateur. Et tout particulièrement sur le rock et le punk. Quand une guitare sature ou distord, qu’une batterie tape fort, que l’odeur de clope rivalise avec celle de bière, Riff pointe son nez. Illustrations hommages à de grands groupes, pochettes, affiches de groupes locaux, décoration des bâtiments d’une école de musique amplifiée (cf. Le CEM du Havre), il va jusqu’à se payer le luxe d’une préface d’Iggy Pop en personne dans un recueil collector de certains dessins.

Alors qu’il taquine maintenant les 60 balais, Riff Reb’s n’a rien perdu de l’ado révolté qui faisait le mur pour aller écouter du rock dans les bistros havrais. Il garde indiciblement de cette incandescence et de cette âme contestataire qui donnent le mouvement à son oeuvre.

Aujourd’hui sort le premier volume d’une nouvelle adaptation du grand London, Le Vagabond des étoiles, un livre somme toute assez différent de ce que l’on connaît de l’écrivain américain. Un livre dense, original, que seul Riff pouvait mettre en image… Il le présente pour la première fois à Quai des bulles, et c’est sans compter le magistral retour sur ses épopées maritimes et ses illustrations rock.

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Dates Du 25 au 27 octobre

Lieu Salle du Grand Large, Palais du Grand Large

Public Tous publics

Thématique Grand public

Scénographie Antoane Rivalan, Christopher Lannes, Thaïs Arribard, Les Bédéastes