Soeur Marie-Thérèse

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Soeur Marie-Thérèse

– Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?…
– Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe
qui verdoie…
– Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien ve…
– … Écoute ma soeur, déjà me l’as-tu demandé par
vingt fois, absolument queue dalle je ne vois, c’est
clair non… Ah ! Si !… Cette fois, ma foi…
– Quoi ? Anne, ma soeur Anne, c’est quoi donc qui se
voit ?…
– Là ! Au fond, derrière l’horizon qui rougeoie, une masse difforme se pointoie, tel un troupeau de mammouths en convoi, des sons de boutanches de pinard qui se débouchoient, de la beuh en pétard qui fumoie et même de la blanche qui poudroie, des parfums d’aisselles au fumet d’anchois et un pif qui rougeoie
tel un Saint Vermillon grand cru… Woieee !
– NOM de Dieu Anne, ma soeur Anne, inutile que nos yeux larmoient, il faut
très vite se barroie, car c’est bien là tout craché la dégaine de Soeur Marie-
Thérèse qui se pointoie, et l’enfer avec ses bourre-pifs qui commençoie…

Ainsi commence en effet la grande aventure de ce personnage complètement décalé, que seul un cerveau malin et déjanté était en pouvoir de créer. Maëster l’a fait. Jim l’a osé. Jim Maëster lui a donné le vice et la vie… L’auteur décrit lui-même
sa créature dans ces termes : « Elle boit, elle fume, elle cogne, elle… Rien n’arrête
Soeur Marie-Thérèse ! » Il va même jusqu’à lui graver sur les phalanges, ou plutôt
les phal-archanges, ces deux vocables sans ambiguïté : WINE and SHIT. Un
graphisme explosif, des dialogues totalement « barrés », dignes parfois des
surréalistes, avec aussi ce côté charmant des mouvements dadaïstes qui creusèrent avec culot les fondations de nouvelles techniques de narration.

Planches, bulles et atmosphères mouvementées sont offertes aux visiteurs
de cette expo joyeusement dingue…

Une atmosphère singulière dans laquelle vient aussi se glisser avec brio Julien Solé pour épauler Maître Jim, celui-ci ayant été freiné dans son élan jubilatoire par un putain d’accident ; accident qui le ralentira certes, mais n’altèrera en rien sa dinguerie sympathique et jouissive… Une dinguerie que l’auteur partage d’ailleurs volontiers avec sa créature pour se mettre en route vers de nouvelles aventures…
Amen. Allez loufiats…

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Dates Du 25 au 27 octobre

Lieu Salle Charcot, Palais du Grand Large

Public Tous publics

Thématique Grand public

Scénographie Gérard Cousseau, Pépito